Bienvenue dans la tribu d'en Haut... Tout ce qui concerne ce blog est en relation d'une façon ou d'un autre avec la vallée de Bois d'Amont dans le Jura, avec Aline et Edmond, leurs ascendants, collatéraux, rattraits ,descendants et leurs nombreux "rapondus" .
mardi 27 juillet 2010
lundi 26 juillet 2010
vendredi 23 juillet 2010
Bois d'Amont dans le Monde
Dans le Monde du 24 juillet, Guillaume Prebois (le tour de France a l'eau claire en 2008, le tour du monde en 80 jours en vélo en 2009) relate son passage a Bois d'Amont ce matin lors de son vrai tour de France en vélo.
Etape 10 : Bois-d'Amont (Jura) - Bonnétage (Doubs)
Total : 120 km ; dénivelé : 1 035 m
Une longue ligne droite transperce Bois-d'Amont. Au bout, la Suisse. Une frontière fantomatique : le drapeau baille dans les courants d'air, pas l'ombre d'un douanier au poste. Un homme, la soixantaine, pantalon en toile bleue et chaussures à grosse semelle, promène son chien dans les fourrés. Il a envie de me parler. "Cette frontière est purement symbolique, elle n'inspire plus la crainte, me dit-il d'une voix rauque. Quand j'étais môme, on empruntait des chemins secrets dans la forêt. On emmenait du vin et de la viande chez les Suisses et on revenait avec de l'essence, du chocolat et des cigares..." Les querelles de voisinage ont toujours existé. "On n'aimait pas que les Suisses cueillent les champignons la nuit, à la pile électrique." L'élan patriote allait jusqu'au boycottage des fromages : "Vous n'auriez jamais trouvé un vacherin sur nos tables. Côté français, on mangeait uniquement du mont-d'or."
dans
COMPTE RENDU Mon Tour en France par Guillaume Prébois : sur une molaire de Gargantua
COMPTE RENDU Mon Tour en France par Guillaume Prébois : j'appartiens à la montagne
Les habitudes entre les deux peuples restent différentes. La patronne d'un restaurant des Rousses fulminait hier soir : "Les Suisses se plaignent qu'on n'ajoute pas de bicarbonate dans le fromage pour rendre les fondues plus mousseuses et trouvent nos entrecôtes trop grasses ! Chez eux, on mange du filet, monsieur..." En 2010, la frontière est une membrane perméable. Chaque matin, entre 6 heures et 7 heures, une colonne de voitures descend la vallée de Joux comme un serpent lumineux. L'armée des frontaliers part travailler dans le canton de Vaud et alentour. Destination Neufchâtel, Lausanne, Nyon, Genève. Un exode matinal semblable à une invasion de sauterelles dans les champs de la Confédération. Plus de 100 000 Français viennent travailler en Suisse chaque jour, attirés par des salaires mirobolants en période de crise : la moyenne tourne autour de 4 200 francs suisses, environ 3 150 euros. Ce sont les descendants postmodernes des paysans jurassiens qui assemblaient des mécanismes horlogers l'hiver pour de nobles familles genevoises, quand la neige recouvrait les prairies et que les bêtes beuglaient dans l'étable. Pour passer le temps, on le fabriquait. Rien n'a changé. Les ateliers d'Audemars Piguet ou de Jaeger-Lecoutre sont à 10 km d'ici. J'entre en Suisse sur une route lisse comme la peau d'une Slovaque, je pédale souple, tel un mobile sur coussin d'air, observé distraitement par des vaches blanches et caramel qui ruminent dans un silence nordique. Clochers en forme de missile, volets rouges, signalisation routière parfaite. Une vision partielle du tableau. Plusieurs frontaliers m'ont confié "le malaise" dont souffrent ces expatriés du quotidien. "On en bave au boulot, assurent-ils. Les Français sont mal vus, on nous traite sans respect, comme des subalternes." Seule la feuille de paie les soulage du tourment. Le doux col de Landoz-Neuve nous a ramenés dans l'Hexagone après cette courte incursion : adieu Vaud, vaches et montres ! Alex conduisait gaiement derrière moi, le moteur ronflait entre les sapins de la descente vers Mouthe, "la petite Sibérie". Le thermomètre est descendu à - 41 °C en janvier 1967. Le Doubs y prend sa source à deux pas : "Mais personne ne sait exactement d'où l'eau arrive...", me révèle un retraité. Plusieurs spéléologues ont voulu éclaircir le mystère en le payant de leur vie.
De scierie en fruitière, nous sommes arrivés à Bonnétage sous un crépuscule mandarine. Les balles de foin dispersées entre les lignes molles des collines donnaient à cet univers champêtre absolu l'illusion d'une rêverie géométrique signée Paul Klee.
Etape 10 : Bois-d'Amont (Jura) - Bonnétage (Doubs)
Total : 120 km ; dénivelé : 1 035 m
Une longue ligne droite transperce Bois-d'Amont. Au bout, la Suisse. Une frontière fantomatique : le drapeau baille dans les courants d'air, pas l'ombre d'un douanier au poste. Un homme, la soixantaine, pantalon en toile bleue et chaussures à grosse semelle, promène son chien dans les fourrés. Il a envie de me parler. "Cette frontière est purement symbolique, elle n'inspire plus la crainte, me dit-il d'une voix rauque. Quand j'étais môme, on empruntait des chemins secrets dans la forêt. On emmenait du vin et de la viande chez les Suisses et on revenait avec de l'essence, du chocolat et des cigares..." Les querelles de voisinage ont toujours existé. "On n'aimait pas que les Suisses cueillent les champignons la nuit, à la pile électrique." L'élan patriote allait jusqu'au boycottage des fromages : "Vous n'auriez jamais trouvé un vacherin sur nos tables. Côté français, on mangeait uniquement du mont-d'or."
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COMPTE RENDU Mon Tour en France par Guillaume Prébois : sur une molaire de Gargantua
COMPTE RENDU Mon Tour en France par Guillaume Prébois : j'appartiens à la montagne
Les habitudes entre les deux peuples restent différentes. La patronne d'un restaurant des Rousses fulminait hier soir : "Les Suisses se plaignent qu'on n'ajoute pas de bicarbonate dans le fromage pour rendre les fondues plus mousseuses et trouvent nos entrecôtes trop grasses ! Chez eux, on mange du filet, monsieur..." En 2010, la frontière est une membrane perméable. Chaque matin, entre 6 heures et 7 heures, une colonne de voitures descend la vallée de Joux comme un serpent lumineux. L'armée des frontaliers part travailler dans le canton de Vaud et alentour. Destination Neufchâtel, Lausanne, Nyon, Genève. Un exode matinal semblable à une invasion de sauterelles dans les champs de la Confédération. Plus de 100 000 Français viennent travailler en Suisse chaque jour, attirés par des salaires mirobolants en période de crise : la moyenne tourne autour de 4 200 francs suisses, environ 3 150 euros. Ce sont les descendants postmodernes des paysans jurassiens qui assemblaient des mécanismes horlogers l'hiver pour de nobles familles genevoises, quand la neige recouvrait les prairies et que les bêtes beuglaient dans l'étable. Pour passer le temps, on le fabriquait. Rien n'a changé. Les ateliers d'Audemars Piguet ou de Jaeger-Lecoutre sont à 10 km d'ici. J'entre en Suisse sur une route lisse comme la peau d'une Slovaque, je pédale souple, tel un mobile sur coussin d'air, observé distraitement par des vaches blanches et caramel qui ruminent dans un silence nordique. Clochers en forme de missile, volets rouges, signalisation routière parfaite. Une vision partielle du tableau. Plusieurs frontaliers m'ont confié "le malaise" dont souffrent ces expatriés du quotidien. "On en bave au boulot, assurent-ils. Les Français sont mal vus, on nous traite sans respect, comme des subalternes." Seule la feuille de paie les soulage du tourment. Le doux col de Landoz-Neuve nous a ramenés dans l'Hexagone après cette courte incursion : adieu Vaud, vaches et montres ! Alex conduisait gaiement derrière moi, le moteur ronflait entre les sapins de la descente vers Mouthe, "la petite Sibérie". Le thermomètre est descendu à - 41 °C en janvier 1967. Le Doubs y prend sa source à deux pas : "Mais personne ne sait exactement d'où l'eau arrive...", me révèle un retraité. Plusieurs spéléologues ont voulu éclaircir le mystère en le payant de leur vie.
De scierie en fruitière, nous sommes arrivés à Bonnétage sous un crépuscule mandarine. Les balles de foin dispersées entre les lignes molles des collines donnaient à cet univers champêtre absolu l'illusion d'une rêverie géométrique signée Paul Klee.
jeudi 22 juillet 2010
C'est le pied !
Deux perches du lac vont améliorer l'ordinaire. Un gros brochet devait être de la partie, mais la raison de son absence est visible sur la photo. Une épuisette sert à emmailloter le poisson, pas à le soulever avec le manche, sinon, ça casse et comme le brochet était plus gros que l'épuisette, il est reparti. Ce sera pour une prochaine fois, prochain achat : une grosse épuisette ...
dimanche 4 juillet 2010
vendredi 2 juillet 2010
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